Quelle taille de communauté maximale et comment la dépasser ?

Y a-t-il une taille maximale des communautés et comment la dépasser ?

4 Avr, 24 | Interviews d'experts

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Photo Jean Michel Cornu et titre article

 

Nous accueillons dans cet article le point de vue de Jean-Michel Cornu, spécialiste de l’innovation et de l’intelligence collective. Il est l’auteur de 10 livres et a contribué à une vingtaine d’ouvrages collectifs avec des interventions partout dans le monde (TV, Radio, conférences, …). Nous sommes très heureux de le recevoir chez Wudo pour un article en 2 parties consacré aux communautés de grande taille.

Au fur et à mesure des années, les méthodologies communautaires se sont affinées et se sont enrichies des progrès de plusieurs sciences. Ainsi, il devenait possible d’organiser de façon reproductible des communautés comprenant entre 100 et quelques milliers de membres dans les années 2000. Cela a permis de développer plus d’une centaine de communautés dans une vingtaine de pays avec ces méthodes.  Depuis les années 2010, on sait maintenant organiser des écosystèmes de communautés – avec ou sans plateforme communautaire – jusqu’à quelques centaines de milliers de membres. C’est ce que nous allons voir dans cet article.

Bonne lecture à tous !

 

Prendre en compte les limites cognitives humaines

Dans les petites équipes de travail, plus il y a de monde et plus il devient difficile de travailler ensemble. Mais dans les grands groupes, de façon contre intuitive, plus il y a de monde, plus la communauté sera active. 

De plus, il existe des seuils en-deçà desquels et au-delà desquels les communautés ont du mal à fonctionner. Pour comprendre cela il nous faut faire appel à plusieurs sciences.

 

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Le nombre magique des communautés : 150

Un anthropologue britannique Robin Dunbar à découvert que le nombre maximum d’individus avec lesquels nous pouvons entretenir simultanément une relation stable est de 150. Cela peut sembler peu par rapport aux nombres “d’amis” que nous avons sur les réseaux sociaux, mais posez vous la question de savoir pour combien d’entre eux vous connaissez réellement leur contexte. Cette limite s’applique y compris sur nos échanges numériques dans les réseaux sociaux ou sur X anciennement Twitter. Avant le néolithique les villages étaient composés typiquement de 150 habitants autour d’un chef de village. Cette limite est proche de celles des grands singes. Mais nous avons réussi à briser cette barrière pour construire des civilisations autour de villes puis d’états toujours plus grands. 

 

Briser les limites : Les communautés et les écosystèmes de communautés

Pour arriver à ce résultat, les leaders sont devenus des représentants. Des représentants d’un dieu dans un premier temps puis des représentants du peuple. Tout le monde connaît Dieu, le dieu de la cité ou le peuple et donc tout le monde peut connaître son représentant. Mais le représentant n’a plus besoin de connaître tous les membres du groupe. Aujourd’hui, les communautés ont un “community manager” qui est le représentant d’une organisation ou d’une cause.

 

Les réseaux panoptiques

Ce type de groupe en étoile autour d’un animateur est appelé “panoptique”, du nom d’une… prison imaginée par le philosophe Jeremy Bentham et son frère Samuel à la fin du XVIIIème siècle. Mais s’ils sont bien connus aujourd’hui, ils comportent des limites. Les membres sont peu proactifs et réagissent plutôt aux initiatives du centre. Il y a peu d’échanges entre les membres, et le centre peut vite devenir un goulot d’étranglement voire un enjeu de pouvoir.

Les réseaux holoptiques

Il existe cependant un autre type de groupes, organisés en réseau. Ils sont  nommés “holoptiques” par Jean-François Noubel. Cette fois, il n’y a pas d’animateur au centre mais plutôt un “facilitateur de communauté” qui aide les membres à organiser eux même des activités. Il est en soutien aux membres plutôt qu’au centre du groupe. Mais je me suis rendu compte que dans ce cas, le nombre de Dunbar ne représentait pas des personnes mais plutôt des liens entre des personnes. Si on prend les liens entre chaque paire de personnes dans un sens et dans l’autre, ainsi que le lien entre chaque personne et elle-même (le contexte de chacun), alors un groupe de 3 personnes comporte 9 liens et un groupe de n personnes comporte n² liens. Ainsi un groupe en réseau de 12 personnes comporte 144 liens possibles ce qui est dans les limites du nombre de Dunbar, alors qu’un groupe à partir de 13 personnes nécessite de prendre en compte un nombre de liens entre les personnes qui dépasse nos capacités cognitives. Les anciens avaient observé cette limite que l’on retrouve aussi bien sur le nombre des apôtres (une fois que Jésus qui était au centre n’était plus présent), que dans le nombre de dieux grecs acceptés simultanément sur l’Olympe. Si la limite des groupes en étoile a été brisée il y a 10 000 ans avec l’arrivée des premières villes, la limite de 12 des groupes en réseau n’a été dépassée qu’au début du XXIème siècle (avec quelques expériences auparavant qui ont marchées sans que l’on sache vraiment pourquoi).

 

L’émergence des grandes communautés en réseau 

Dans un petit groupe jusqu’à 12, tout le monde participe à de rares exceptions car ne rien faire est visible facilement de tous les membres. Mais au-delà de 12, nous ne pouvons plus avoir une vue d’ensemble de tous les liens entre les personnes et il devient très facile de s’effacer sans que cela ne se voit. On parle de “passagers clandestins”.

 

Les passagers clandestins des communautés

C’est cette fois la non participation qui est la norme et l’engagement qui devient l’exception.Il a été découvert cependant que de façon très contre intuitive, le pourcentage des proactifs -qui prennent des initiatives- et des réactifs -qui contribuent- était remarquablement constant dans un tel groupe sur la durée. En dehors d’événements ponctuels au cours desquels plus de personnes peuvent ponctuellement s’impliquer, le pourcentage de proactifs est compris entre 1 et 5% et pour les réactifs il faut compter entre 10 et 20%. Cette “participation inégale en ligne” s’applique pour tous les moments où les membres ne sont pas réunis de façon synchrone. C’est le cas en particulier pour les échanges asynchrones des communautés sur les réseaux sociaux. 

 

La règle des 1% ou le principe 90-9-1

On parle de “règle des 1% » ou encore de “principe 90-9-1”. L’implication est un phénomène dynamique dans un groupe, certains commencent à participer pendant que d’autres se désengagent, mais on peut compter, sauf “cas pathologique” pour la communauté, sur 1 à 5% de membres qui prennent des initiatives et 10 à 20% de membres qui participent.

 

Vitalité communautaire et calepin visuo-spatial

Pour qu’un groupe reste actif sur la durée et crée même un cercle vertueux avec de plus en plus d’activité, il est nécessaire que la perception par les membres du nombre d’actifs soit de “beaucoup”, plutôt qu’ils aient l’impression que ce sont toujours les mêmes qui font tout… Ce terme, apparemment approximatif, a une valeur bien réelle en cognition humaine. “Beaucoup”, signifie plus qu’on ne peut compter a posteriori (sans par exemple, compter à chaque fois le nombre de personnes actives d’un groupe). Pour avoir une idée du nombre de personnes sans les compter explicitement, nous utilisons une de nos mémoires de travail : le calepin visuo-spatial dans le modèle de mémoire en science cognitive de Baddeley et Hitch. La taille de cette mémoire de travail –”l’empan mnésique du calepin visuo-spatial” en terme technique- varie suivant les personnes et leur charge mentale, mais est compris entre 5 et 9. Cela veut dire que sauf cas pathologique, si les membres voient au moins 10 personnes actifs dans la communauté, alors cela dépasse leur capacité à évaluer combien de personnes ont réellement contribué. Ils considèrent alors que “beaucoup” de personnes sont actives dans la communauté. A l’inverse, si le nombre de personnes actives est accessible à leur mémoire de travail alors ils auront l’impression que ce sont toujours les mêmes qui sont actifs, donnant peu envie de s’impliquer à son tour au risque de se sentir piégé et de devoir en faire plus qu’ils ne le souhaitent.

 

10 membres actifs est-il suffisant pour faire communauté ?

En associant ces différents aspects issus de l’anthropologie, de sciences de l’information et des sciences cognitives, il apparaît que pour qu’une communauté holoptique -en réseau- reste active sur la durée, elle doit avoir au moins dix membres actifs. Or ces actifs représentent entre 10 à 20% des membres. Ainsi, une communauté  avec au moins cent membres pourra rester naturellement active sur le long terme

Mais il n’est pas facile de s’insérer dans une discussion en ligne dans les réseaux sociaux lorsque l’on a décroché ou lorsque l’on arrive, face à l’ampleur des messages. Pour abaisser le seuil de passage à l’acte, il est bien plus facile d’inviter des membres (y compris ceux qui n’ont jamais participé) à venir à une rencontre synchrone, qu’elle soit en présentiel ou à distance. Ainsi la communauté devient une mise en réseau des personnes et d’ateliers animés par certains membres : une “communauté d’ateliers en réseau”. Au moins cent membres organisés sous la forme d’une communauté d’ateliers en réseau a permis de briser la limite cognitive des groupes en réseau et de développer des communautés actives sur le long terme.

 

Communauté : des groupes toujours plus grands

Au-delà de plusieurs milliers de membres, les communautés en réseau ont tendance à moins bien fonctionner. Les membres les plus actifs se sentent noyés dans la masse et sont moins visibles.

Le moteur de la reconnaissance sociale fonctionne moins, mise à part pour les quelques membres proactifs les plus visibles et on observe une décroissance du nombre de membres qui prennent des initiatives. 

Pour résoudre ce problème nous allons devoir faire appel cette fois aux science des la complexité (il ne faut pas confondre “complexe” dont l’opposé est “simpliste” avec “compliqué” dont l’opposé est “simple”. 

Ainsi il vaut mieux une solution complexe et simple qu’une solution compliquée et simpliste…. La complexité étudie ce qui se passe lorsque plusieurs (au moins trois) éléments interagissent entre eux. 

 

Noeud borroméen et communautés professionnelles 

Un exemple typique est illustré par le nœud borroméen. Les anneaux entrelacés d’une certaine manière ne peuvent être détachés. Mais il suffit de supprimer n’importe lequel des anneaux pour que les deux autres soient libres.  

Illustration Nœud borroméen

Nœud borroméen

 

Dans un système composé d’éléments qui interagissent entre eux (ici des personnes), si la taille du groupe est élevée, il y a une relative indépendance entre ce que font les personnes de façon volontaire et ce qui se passe au niveau du groupe avec des mécanismes globaux. On parle de seuil de validité statistique. Classiquement  celui-ci se situe aux environs de 1 000 mais on commence à en ressortir les effets même avec nos “petites” communautés de 100 membres. On observe ainsi par exemple des effets de foules qui peuvent se concrétiser de façon dramatique dans les cas de panique collective où l’influence de personnes individuelles a peu d’impact face au comportement collectif. 

 

La stigmergie

Ces phénomènes collectifs ne sont pas forcément négatifs. Par exemple, des petites règles suivies par les membres peuvent donner des résultats globaux. C’est un phénomène qui a été beaucoup observé chez les insectes sociaux tels que les fourmis, abeilles ou termites, que l’on appelle la stigmergie. Ce terme a été introduit par le biologiste français Pierre-Paul Grassé en 1959. La stigmergie est un mécanisme de coordination indirect entre agents ou actions, par l’intermédiaire de l’environnement.  Le principe est que la trace laissée dans l’environnement par une action individuelle stimule la performance d’une action suivante, par le même agent ou un agent différent. C’est une forme d’auto-organisation. Ce sont également des règles simples au niveau de chaque oiseau qui fait que l’ensemble du groupe en vol de certains oiseaux migrateurs forme un “v”.

Oiseaux formant un "V"

 

Les limites des groupes panoptiques pour organiser et animer sa communauté

Outre les règles simples individuelles qui déterminent un comportement collectif, différentes solutions ont été envisagées pour que les humains puissent orienter le collectif. Comme nous l’avons vu avec le passage à l’échelle des groupes en étoile (les groupes “panoptiques”), il est possible de placer une ou quelques personnes au niveau du groupe lui-même. Cela peut se faire en considérant cette ou ces personnes comme représentants d’un être transcendant le groupe (un dieu) ou comme représentants de l’ensemble des membres du groupe. 

 

Ce dernier cas représente le fondement de la démocratie (le gouvernement par le peuple, plutôt que par un représentant de droit divin). Il a été théorisée en particulier par Alexis de Tocqueville qui a soutenu un système représentatif. 

 

Mais cette approche en étoile comporte une difficulté : les personnes qui représentent les membres du groupe se situent au niveau du groupe lui-même et non plus au niveau des autres membres. De ce fait, il ont une fonction au-delà d’un simple membre humain, voire ils peuvent se sentir transcendant aux autres individus, proches d’un dieu. Cela peut pousser à un excès de pouvoir, la démesure et l’orgueil, ce que les grecs appelaient “hubris”.

 

Jean-Jacques Rousseau a cherché une autre forme de gouvernance, c’est-à-dire d’actions des membres du groupe sur le groupe lui-même (d’interactions du niveau micro au niveau macro, comme on pourrait le dire aujourd’hui en sciences de la complexité). Il a appelé de ses voeux une démocratie participative où se sont l’ensemble des membres et non plus des représentants qui décident des orientations du groupe. Mais il dû reconnaître que l’on ne savait pas comment mettre cela en place, hormis sur des groupes très restreints. Le niveau micro -celui des personnes- et le niveau macro – celui du comportement collectif- sont comme nous l’avons vu relativement indépendant à partir d’une certaine taille (le seuil de validité statistique). Mais nous avons fait des progrès depuis le XVIIIème siècle et nous comprenons mieux aujourd’hui comment des personnes peuvent influer collectivement sur le fonctionnement de grands groupes, sans avoir besoin d’extraire certains membres pour les placer à un autre niveau que celui des simples membres humains du collectif.

 

Quand les sciences de la complexité viennent au secours de l’animation communautaire

La solution nous vient des sciences de la complexité. Elle consiste à ajouter des “niveaux méso”, des groupes intermédiaires pour rester en dessous du seuil de validité statistique entre chaque niveau. 

 

C’est exactement ce que nous avons fait avec les communautés d’ateliers en réseau : les ateliers regroupent un nombre assez restreint de membres (entre quelques uns et quelques dizaines). Les membres peuvent avoir une influence collectivement sur les résultats de l’atelier (une intelligence collective) et les ateliers eux-mêmes peuvent avoir une influence sur la communauté, portant ainsi l’intelligence collective au-delà du seuil statistique. Il n’est pas nécessaire que le niveau intermédiaire -les ateliers- soit constitué de groupes permanents figés. Nous avons constaté que l’on maximise l’implication lorsque l’on invite l’ensemble de la communauté à un atelier (entre 10 et 20% maximum participeront). Et ainsi  d’une fois sur l’autre, si certains participants se désengagent, d’autres arrivent. 

 

Porter l’intelligence collective au-delà de la taille des communautés

Pour porter l’intelligence collective au-delà de la taille des communautés, quelques milliers de personnes, nous allons devoir ajouter un nouveau niveau supplémentaire pour former  un “écosystème de communautés” qui sera lui-même constitué de niveaux intermédiaires : des communautés et des ateliers au sein des communautés. Il devient ainsi possible de propager l’intelligence collective de proche en proche, au-delà du seuil de validité statistique jusqu’à plusieurs centaines de milliers de personnes. 

 

Pour que l’écosystème de communauté se développe naturellement il suffit de mettre en place deux éléments pour favoriser les liens entre les communautés. 

 

Il faut tout d’abord ajouter une communauté particulière qui rassemble les facilitateurs de communautés. Celle-ci peut être ouverte pour accueillir ceux qui pourraient développer à leur tour de nouvelles communautés au sein de l’écosystème. 

 

Le deuxième mécanisme pour favoriser simplement les liens entre les communautés est de favoriser la multi-appartenance qui permettra à certains membres d’une communauté, de propager naturellement ce qui se passe dans d’autres communautés. Une façon de développer cette multi-appartenance est d’avoir certaines communautés thématiques et d’autres territoriales. Ainsi, certains membres participeront à la fois à la communauté de leur territoire (échangeant avec d’autres membres de leur territoire sur d’autres thématiques que les leurs) et à une communauté de la thématique qui les concerne (échangeant ainsi avec les membres d’autres territoires intéressés par la même thématique).         

 

En guise de conclusion : et ensuite ?

Est-il possible de pousser cette logique encore plus loin  ? Chaque décade de ce siècle a permis de multiplier par cent la taille des groupes en réseau que l’on sait organiser de façon reproductible. Ils étaient principalement limités à une douzaine auparavant. Les communautés en s’organisant en “groupe multi-niveaux” avec des ateliers animés par les membres eux-mêmes ont permis de comprendre le développement des communautés en réseau entre cent et quelques milliers de membres dans les années 2000. Parallèlement sont apparues des écosystèmes de communautés en réseau, que l’on a commencé à comprendre dans les années 2010 permettant des groupes humains en réseau jusqu’à quelques centaines de milliers de personnes.

Schéma échelle intelligence collective

Passer à l’échelle l’intelligence collective

 

Dans la présente décade, des pistes apparaissent pour mettre en place des groupes encore plus grands à partir du million de personnes. Cela passe par la mise en place d’un nouveau niveau : la “mise en réseau d’écosystèmes de communautés d’ateliers en réseau”. Au fur et à mesure que l’on monte d’un niveau il est de moins en moins nécessaire d’avoir une identité commune, chacun pouvant conserver sa personnalité propre. Nous en sommes à l’expérimentation en testant l’échange d’ateliers entre communautés ou écosystèmes (ou plus précisément en proposant des invitations à des ateliers que d’autres communautés et écosystèmes peuvent propager). Cela peut se faire grâce à une communauté particulière qui n’a plus besoin de concerner des facilitateurs de communautés, mais qui rassemble des connecteurs (des personnes qui participent à plusieurs communautés, dont celle-ci, et font donc le relai entre diverses communautés voire écosystèmes).

 

Les connecteurs au sein de votre communauté pourront propager les invitations à ces ateliers aux communautés auxquelles ils participent, voire même au sein d’une communauté de connecteurs pour leur permettre de toucher encore plus de communautés. Ils pourront également proposer aux membres de votre communauté de participer s’ils le souhaitent à des ateliers organisés par d’autres communautés. Ainsi les meilleures idées issues de votre communauté se propageront et elle s’enrichira des autres communautés. 

La beauté des idées et des connaissances c’est qu’elles ne se donnent pas, elles se partagent. Les économistes appellent cela des “biens non rivaux” : si vous les donnez, vous les avez encore ! Partager l’ensemble des idées et des connaissances qui ne sont pas au coeur de votre modèle économique, permet de dépasser le jeu à somme nulle de l’économie.  Cette approche enrichit tous ceux qui savent partager en recevant de… tous ceux qui savent partager.

 

En découvrir plus sur Jean-Michel Cornu.

 

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